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// Communiqué de presse

La perception des Québécois·es sur une consommation modérée d’alcool suit l’évolution de la science

Communiqué de presse

La perception des Québécois·es sur une consommation modérée d’alcool suit l’évolution de la science

Montréal, le 16 décembre 2022 – Selon un nouveau sondage commandé par l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) et réalisé par la firme Léger du 9 au 12 décembre auprès de 1 000 adultes, plus des trois quarts des Québécois·es (78 %) considèrent qu’une consommation modérée d’alcool correspond à 5 consommations ou moins par semaine. Les jeunes de 18 à 34 ans sont les plus enclins à avoir une telle perception (82 %) comparativement à leurs aîné·e·s (76 %).

Ce sondage démontre ainsi une cohérence entre la perception d’une consommation modérée d’alcool pour les Québécois·es et les nouveaux repères sur l’alcool et la santé récemment proposés par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances.

« La population semble avoir réalisé que la science sur l’alcool a évolué et que l’on doit revoir les repères. Il faut maintenant s’assurer que les personnes souhaitant consommer moins d’alcool ou s’abstenir de boire puissent être soutenues dans cette décision, au même titre que nous devons mieux soutenir les personnes en situation de dépendance », réagit Me Marianne Dessureault, responsable des affaires juridiques et porte-parole en matière d’alcool à l’ASPQ.

Savoir est une chose, consommer modérément en est une autre

Actuellement, même si plus de la moitié des Québécois·es consomment moins de 7 portions d’alcool par semaine, un bon nombre de personnes boivent de l’alcool au-delà d’un niveau à risque faible ou modéré. Sans juger les personnes qui consomment davantage, il importe de comprendre que l’environnement commercial et culturel ne sont pas étrangers à ce phénomène. L’alcool est partout, et on nous encourage à en consommer presqu’à chaque coin de rue. Sans démoniser cette substance bien-aimée des Québécois·es, il faut cesser de banaliser son usage et surtout sa promotion.

« Les choix de boire ou non et en quelle quantité ne doivent pas être influencés par une pression commerciale.  Si l’on souhaite soutenir le libre choix et favoriser une consommation d’alcool à moindre risque, il faut s’attarder à notre environnement pour réduire les incitations à consommer. À cet égard, le gouvernement a plusieurs possibilités d’agir, notamment en réduisant les pratiques promotionnelles de la SAQ et en encadrant le marketing dans les espaces fréquentés par des personnes mineures », souligne Me Dessureault.

Au volant, viser la modération ne s’applique pas

Dès le moment où l’alcool est perceptible dans notre sang, il commence à réduire notre capacité à conduire un véhicule. Déjà, le risque d’être impliqué dans une collision mortelle est multiplié de quatre à six fois quand l’alcoolémie est de 0,05.  Chaque année, en moyenne, on déplore 85 décès et 220 blessés graves en raison de l’alcool au volant au Québec.

« Le 0,08 d’alcoolémie est une limite criminelle et non une cible. Sachant que l’alcool influence nos réflexes, notre vision et notre jugement, le gros bon sens veut que l’on vise beaucoup plus bas, et idéalement, que l’on s’abstienne de boire de l’alcool quand on prévoit conduire », poursuit Me Dessureault.

Le Québec à la traîne pour sa limite d’alcoolémie pour la conduite

Comme on le rappelait dans le documentaire Péter la balloune d’Hugo Meunier, le Québec traîne de la patte en matière d’encadrement de l’alcool au volant. Imposer des sanctions administratives à partir d’une alcoolémie de 0,05 a fait ses preuves au sein des autres provinces pour changer la mentalité quant à l’alcool au volant et réduire les accidents.

« La population québécoise a évolué et, aujourd’hui, la plupart des gens comprennent qu’éviter de boire lorsqu’on prévoit conduire est la meilleure stratégie pour éviter des blessures et des décès. Comme dans le reste du pays, le Québec est capable de s’adapter à une nouvelle limite de 0,05 », conclut Marianne Dessureault.

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À propos de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)

L’ASPQ regroupe citoyens et partenaires pour faire de la santé durable, par la prévention, une priorité. Elle soutient le développement social et économique par la promotion d’une conception durable de la santé et du bien-être. La santé durable s’appuie sur une vision à long terme qui, tout en fournissant des soins à tous, s’assure aussi de les garder en santé par la prévention. www.aspq.org.

Source :

Marianne Dessureault, responsable des affaires juridiques
Association pour la santé publique du Québec
Cellulaire : 514-250-2587 – Courriel : mdessureault@aspq.org