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Pour une santé publique forte

Article de L’Actualité 

D’autres virus viendront. D’autres catastrophes frapperont le Québec. Pas de sitôt, espère-t-on. Mais en tirant des leçons de la dernière — et éprouvante — année, il est possible d’être mieux préparés pour faire face au prochain coup dur qui ébranlera la province. Voici l’un des chantiers à mettre en œuvre afin de ne plus jamais vivre des temps aussi difficiles.

En 2015, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avait réduit du tiers le budget de la santé publique. Dans certaines directions régionales, les coupes atteignaient même 40 %. Son brassage des structures avait aussi eu bien des effets pervers, selon un rapport de 2019 de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), mandaté par le ministère de la Santé et des Services sociaux pour analyser les conséquences de cette réforme. Perte de savoir-faire, cafouillage dans l’intégration des équipes… toutes les difficultés vécues au début de la pandémie pour arrimer santé publique et établissements de soins à Montréal étaient prévisibles.

Un groupe réuni autour de l’ancien ministre de la Santé Jean Rochon et de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) concocte un plan pour redonner ses lettres de noblesse à la santé publique québécoise, elle qui a déjà fait figure de modèle dans le reste du Canada avant 2014. Il s’inspire des grandes réflexions en cours depuis une dizaine d’années chez les chercheurs en santé publique, très actifs surtout au Canada, au Royaume-Uni, en Scandinavie et aux États-Unis. « Il ne s’agit pas de pointer des coupables, mais de profiter de la courte conjoncture favorable qui se présente après une crise pour essayer de faire mieux », explique le Dr Rochon.